Christophe Rué : “Prendre le temps de regarder”

Christophe Rué : 

« Prendre le temps de regarder » 

C/ Christophe Rué
Connaisseur de la forêt de Tronçais, Christophe Rué y pratique la photographie depuis 20 ans. Il espère que le confinement entraînera une prise de conscience pour la protection de l’environnement.

Immobile et camouflé dans la nature, Christophe Rué ne fait plus qu’un avec ce qui l’entoure. Présent mais invisible aux yeux des animaux, l’auteur photographe fonctionne à l’affût. Après avoir fait du repérage en amont, Christophe Rué peut passer quatre heures au même endroit stratégique, tapis dans l’ombre, en attendant qu’un habitant de la forêt pointe le bout de son nez. Le but : “obtenir des clichés naturels, sans que les animaux se sentent observés par l’homme”, explique-t-il. Originaire de l’Allier, son terrain de jeu est celui de la forêt de Tronçais, à quelques pas de chez lui, dans le village de Vilhain.

Le confinement et la frustration des grands espaces

Photographe amateur, ce chef d’atelier à l’ESAT d’Yzeure (établissement et service d’aide par le travail) accorde “plus de 500 heures par an” à sa passion : photographier la nature, les animaux, ainsi que les métiers de l’environnement. Si l’affût demande beaucoup de temps, la sélection de ses photos est presque autant chronophage. Auteur d’environ 35 000 photos dont on retrouve la plupart sur son site tronçais-nature.com, ce second confinement perturbe son quotidien de photographe.

« Réaliser qu’il faut prendre soin de la nature maintenant »

Il reconnaît même un certain sevrage, lui qui y consacre presque tout son temps libre. “ J’ai une petite frustration pour les grands espaces”, avoue-t-il. Restreint à un kilomètre autour de son domicile, il aurait aimé se rendre dans le Puy-de-Dôme et observer le début du rut des chamois. Cependant, il peut toujours emporter avec lui son appareil photo dans la forêt près de chez lui ou dans son jardin. “Je conseille aux gens de faire de même et de prendre le temps de regarder autour d’eux, que ce soit en ville ou à la campagne.” Si le premier confinement aura permis de réaliser que “la nature en a profité”, Christophe Rué compte sur le second pour “prendre conscience qu’il faut en prendre soin maintenant”.

 

Attiré par la nature “depuis gosse”, c’est cet amour qui le conduira vers la photographie. Car, avant de se déplacer en forêt appareil photo à la main et drône dans le sac, Christophe Rué aime observer les animaux. C’est il y a une quinzaine d’années, lorsqu’il rencontre des cerfs dans la forêt de Tronçais, qu’intervient le déclic. Il se lance alors dans la photographie qu’il ne quittera plus. Âgé de 55 ans, il aime désormais “photographier un lapin ou un faucon autant qu’un cerf, même si c’est grâce aux cerfs que j’ai commencé”.

Le cerf comme point de départ

 

Attiré par la nature “depuis gosse”, c’est cet amour qui le conduira vers la photographie. Car, avant de se déplacer en forêt appareil photo à la main et drône dans le sac, Christophe Rué aime observer les animaux. C’est il y a une quinzaine d’années, lorsqu’il rencontre des cerfs dans la forêt de Tronçais, qu’intervient le déclic. Il se lance alors dans la photographie qu’il ne quittera plus. Âgé de 55 ans, il aime désormais “photographier un lapin ou un faucon autant qu’un cerf, même si c’est grâce aux cerfs que j’ai commencé”.

 

Et si l’auteur photographe se déplace aussi dans le Grand Massif Central ou en Corrèze, c’est chez lui qu’il souhaite faire le cliché de ses rêves. Les étoiles dans les yeux, “[il] rêve d’avoir le loup lorsqu’il sera de retour dans l’Allier, ce serait le Graal de le prendre en photos dans la montagne bourbonnaise”. En attendant des pistes sérieuses de passages du loup, Christophe Rué profite de son confinement pour prendre en photos son jardin et sa forêt.

En plus de capturer la nature en photos, Christophe Rué filme certains moments de vie dans la forêt. Il les partage ensuite sur sa chaîne YouTube.

Morgan Kervestin, Lilian Fermin

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